arrêté préfectoral autorisant l’enfouissement définitif des 42 000

Le préfet autorise par l’arrêté du 23 mars 2017, l’enfouissement définitif de la quasi totalité des 44000 tonnes de déchets toxiques au fond de la mine Joseph-Else à Wittelsheim.

Prévisible, cette décision laisse pourtant un gout très amer aux élus locaux et à la population, opposée dans sa grande majorité à cette solution.

Dès les années 1990, les opposants au projet de stockage de déchets ultimes avaient pourtant, fort de leur expérience et de leur connaissance de la mine, dénoncés l’illusion de la réversibilité, en parlant alors de « cimetière chimique ».

Trompés par cette promesse, les élus d’alors, les syndicats et une majorité de la population, avaient cédé aux mirages de l’emploi et de la prospérité retrouvée du bassin potassique.

Quelques trente années plus tard, il leur faut déchanter car la réalité est toute autre.

Nous affirmons aujourd’hui que les promoteurs du projet, experts miniers et gouvernants, n’ont jamais cru à la réversibilité et ne l’ont jamais souhaité.

Depuis l’incendie, leur stratégie était évidente, « jouer la montre » (15 années d’inaction depuis 2002) pour endormir les opposants et laisser aux blocs de stockage le temps de se dégrader rendant ainsi l’accès aux déchets plus difficile.

Rajoutons à cela l’amendement « scélérat » du député Sordi qui, en annulant la loi de 1992 et son obligation de réversibilité, facilitait la tâche des fossoyeurs.

Que dire aussi de cet « enfumage démocratique » voulu par ces ministères qui, avec leurs multiples débats et enquêtes publiques (CoPil, débat public sous l’égide de la Commission Nationale du Débat Public, enquête publique)  et alors que la décision était prise depuis longtemps, ont manifestement et volontairement trompé l’opinion, en ne tenant pas compte de son avis.

Le tableau est complet : une immense tromperie et un mépris souverain des citoyens et de leurs représentants élus.

Pourtant, même indigné par tant de bassesse et de magouilles, le collectif Destocamine ne baisse pas les bras.

Destocamine poursuivra, par tous les moyens sa lutte contre ce sinistre projet d’enfouissement et contre la menace que font peser ces déchets sur la nappe phréatique alsacienne et sur les générations qui nous succéderont.

C’est un devoir moral, nos élus se rallient à cette exigence.

Le vrai combat commence maintenant que l’adversaire a jeté le masque !