Reporterre : de Rugy ferme StocaMine

Le grand nombre de personnes qui ont répondu à l’appel du collectif Destocamine lors de la réunion publique du 24.01.2019, témoigne de l’inquiétude de la population pour ce problème de gestion de déchets et du risque de pollution qui en découle.

Les participants ont pu exprimer leur vive indignation face à cette décision du ministre de l’écologie privilégiant l’enfouissement définitif au lieu de procéder au déstockage, réclamé par les élus locaux, recommandé unanimement par les députés et dont la faisabilité a été confirmée par l’étude du BRGM.

Les conclusions de cette étude du BRGM, commanditée par Nicolas Hulot, précisent que le site se dégrade inexorablement (du fait de l’ennoyage inéluctable par la saumure et la convergence des galeries) et que le temps qui passe rend les opérations plus périlleuses.

En clair, il faudrait entamer le déstockage sans tarder pour éviter les complications liées aux affaissements, infiltrations de saumure, corrosion des fûts et éventration des ballots.

C’est donc une urgence, d’autant plus que les procédures administratives (appels d’offre, autorisations, etc.) sont relativement longues avant le démarrage des opérations.

Malgré ce caractère d’urgence, le ministre de Rugy opte délibérément pour l’attentisme : ne rien faire et laisser le site se détériorer tout en réalisant de coûteuses expérimentations pour satisfaire l’intrépide curiosité d’anciens ingénieurs des mines d’une part et l’avidité (cupidité ?) des lobbies du béton auxquels le gouvernement semble vouloir promettre de grosses commandes assorties de juteux profits aux frais des modestes contribuables…

Face à cette attitude irresponsable, l’engagement citoyen sera le moteur essentiel pour faire respecter la démocratie ainsi que nos droits à vivre dans une nature préservée, avec une attention particulière pour la nappe phréatique et la ressource essentielle que constitue cette réserve d’eau, aujourd’hui, mais aussi pour les générations futures.