Réunion Technique

Cette réunion a eu lieu à la demande du Collectif, demande déjà formulée lors de la Clis du mois d’octobre 2013. Cette réunion technique devait permettre d’approfondir certains points du dossier, présentés trop superficiellement lors des réunions publiques.

Le Collectif a dû présenter ses questions 10 jours avant cette réunion technique afin que Stocamine et INERIS puissent préparer leurs réponses. Jusqu’ici rien d’anormal si ce n’est que notre demande de pouvoir également prendre connaissance des réponses avant cette rencontre afin d’arriver tous sur un pied d’égalité et avec les mêmes éléments de connaissance, nous a été refusée par M. Watissee, le garant de la concertation. Les invités du 14 février ont pu prendre connaissance des réponses dans le dossier remis par Stocamine le jour même.

Nous avions également demandé que la réunion puisse se tenir en mairie de Wittelsheim dans une salle pouvant accueillir correctement les 25 invités, plutôt que dans les locaux exigus de Stocamine.

Dans un premier temps M. Watissee trouvait l’idée très bonne, puis après en avoir informé M. Rollet, le maître d’ouvrage, il a fini par imposer la réunion sur le site de Stocamine.

Les conditions d’accueil étaient par conséquent déplorables, tous les participants ne pouvant prendre place autour de la table. Ainsi certains élus et des membres du Collectif étaient relégués au deuxième rang, tel de « mauvais élèves » face aux experts de l’INERIS et au personnel de Stocamine…

Et voilà que cette réunion a fini par ressembler à une CLIS ordinaire avec beaucoup de « blabla », puisqu’il a bien fallu lire les réponses aux questions posées.

Ainsi le délégué de la M2A, a passé toute la réunion sur son iPhone à régler des questions sans doute plus urgentes et passionnantes…

Quant au contenu et hormis les réponses qui étaient d’ailleurs sans surprise puisque puisées dans leurs études et rapports, on peut noter 3 points :

1.Commission de suivi des travaux de déstockage :

Demandée par le Collectif, la commission de suivie sera mise en place lors de la réunion prochaine de la Clis et ce bien sûr avant la sortie des 1ers Bigs Bags début avril 2014.

2. Conviction du maître d’ouvrage :

M. Rollet a redit que pour lui le plus simple serait de tout laisser au fond, solution qu’il n’a cessé de prôner depuis son arrivée à Stocamine. On a même évoqué la difficulté qu’il devait y avoir pour lui à travailler au déstockge contre son gré.

3. Barrages de bentonite :

M. Buser, expert au COPIL a réaffirmé que pour le moment la science ne disposait pas du recul nécessaire par rapport à ce procédé, et qu’aucune expérience concluante in situ ne permettait d’affirmer que la bentonite aura l’effet escompté par l’INERIS et proposé dans les différents scénarios.

MM Berest et Meyer, tous deux également experts du COPIL n’ont pas contredit M. Buser.

Vu le temps imparti à la réunion par le garant ( 2h30’), seule la moitié des questions a pu être abordée et encore souvent trop succinctement.

Il reste que cette réunion, importante à nos yeux , nous a laissé un arrière-goût de réflexion inachevée et bâclée, et surtout la nette conviction qu’experts et maître d’ouvrage jouent aux apprentis sorciers en voulant expérimenter une solution plus qu’aléatoire qui mettra tôt ou tard la nappe phréatique en péril.

Le représentant de la M2A aurait pu conclure en rappelant ce qu’il écrivait le 13 janvier 2011 :

« Ce qui doit nous mobiliser dans la décision de fermer Stocamine, c’est la protection et la préservation de la nappe phréatique. Il s’agit pour nous d’un impératif catégorique non négociable. »

Quelles que soient les conclusions négociées que rapportera M.Dorison à ses ministres de tutelle (MM. Martin et Montebourg) suite à ce débat public, le collectif Destocamine continuera à jouer la partition du déstockage total.

Que les élus endossent seuls la responsabilité d’une solution bâtarde qui pèsera longtemps sur l’avenir de notre région et de ses habitants.

A la demande du collectif Destocamine, le garant de la concertation publique a accepté d’organiser une réunion d’échanges entre les différentes parties impliquées dans le dossier.

Par souci de neutralité et de commodité, le collectif avait proposé, après accord du maire de Wittelsheim, d’organiser cette rencontre en mairie.

Cette proposition n’a pas trouvé d’écho favorable auprès du maître d’ouvrage.

Le cadre de cette réunion a été strictement défini par le garant Watissee et le maitre d’ouvrage Rollet.

Ainsi, cette rencontre est limitée à 25 participants invités personnellement, la presse n’est pas conviée et toutes déclarations publiques interdites avant divulgation officielle des résultats de la concertation publique.

Les questions à traiter ont dû être envoyées préalablement au maître d’ouvrage et ne peuvent concerner que les 5 scénarios proposés par Stocamine.

Le collectif Destocamine rappelle avec conviction que le seul objectif qu’il défend est la préservation de la nappe phréatique rhénane et que, pour ce faire, la seule solution acceptable est le retrait de tous les déchets.

Conscient des difficultés que rencontreront les intervenants, le Collectif suggère que toutes les contraintes techniques, financières et de sécurité soient réétudiées dans la perspective d’un déstockage total. Le collectif s’emploie depuis le début des débats à convaincre la puissance publique que toutes les solutions n’ont pas été évaluées et qu’il est impensable que seule la solution de l’enfouissement total prônée par le maître d’ouvrage, puisse prévaloir dans un contexte aussi vital que la sauvegarde de la nappe phréatique.

Il est question ici de l’INTERET GENERAL des habitants actuels et futurs du bassin rhénan.